Il était une fois la révolution
Il était une fois la révolution
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Synopsis
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Mexique, 1913. Un pilleur de diligences, Juan Miranda, et un Irlandais, ancien membre de l'IRA spécialiste en explosifs, John Mallory, font connaissance. Juan a toujours rêvé de dévaliser la banque centrale de Mesa Verde et voit en John le complice idéal pour son braquage. Il fait chanter John afin de le persuader de s'associer à l'affaire. Tous deux se trouvent plongés en plein coeur de la tourmente de la révolution mexicaine, et Mesa Verde se révèle plus riche en prisonniers politiques qu'en lingots d'or. Malgré eux, les deux amis deviennent les héros d'une guerre qui n'est pas la leur... |
Références
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Les références que fait Sergio Leone dans ce film sont très nombreuses. Des références artistiques:
- Dans la scène de l’explosion du pont, le paysage désert renvoie à l’esthétique du peintre surréaliste Giorgio De Chirico, référence que l’on retrouve dans Le Bon, la Brute et le Truand lorsque Blondin est maltraité par Tuco dans le désert. Sergio Leone était en effet un grand admirateur de Chirico, dont il possédait deux oeuvres[réf. nécessaire].
- La scène de la fusillade des révolutionnaires dénoncés par le docteur Villega est une référence explicite au tableau de Francisco de Goya Tres de Mayo.
- Dans la Marche des Paysans d’Ennio Morricone, que l’on entend lors de l’attaque de la banque de Mesa Verde, on retrouve un air de la Petite Musique de nuit de Wolfgang Amadeus Mozart.
- On retrouve aussi la profonde influence qu’ont exercés les films de John Ford pour Sergio Leone, ses westerns, mais aussi pour Il était une fois la révolution, les films "irlandais" dont Le Mouchard.
Des références historiques:
- La scène où l’armée mexicaine fusille des condamnés dans des fosses fait directement référence aux fosses similaires qui existaient dans certains camps de concentration ou d'extermination durant la Seconde Guerre mondiale.
- De même, la scène où la famille de Juan se fait fusiller dans la grotte de San Isidro est une référence au Massacre des Fosses ardéatines, où les troupes d’occupation allemandes massacrèrent 335 personnes le 24 mars 1944 en représailles d’une attaque perpétrée la veille dans le centre ville de Rome par des partisans.
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Autour du film
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- Sergio Leone voulait tout d’abord appeler son film C’era una volta la Revoluzione, mais ses producteurs l’en dissuadèrent. Il pensa ensuite à Giù la testa, coglione! (littéralement : « Baisse la tête, couillon ! »). Le coglione ne sera pas retenu, mais cela n’empêche pas les personnages de passer leur temps à se traiter de "crétins". Le film s’appellera donc simplement Giù la testa, repris dans le titre initial en anglais : Duck, you sucker.
- À noter que la version française, respectant la volonté initiale du réalisateur, s’appelle bien Il était une fois la révolution. Du coup, la trilogie Il était une fois... (...dans l’Ouest, ...la révolution, ...en Amérique) n’existe que dans les pays francophones.
- La version américaine s’appelle donc initialement Duck, you sucker, puis fut rebaptisée A Fistful of Dynamite, en référence au titre anglais du premier western de Sergio Leone : A Fistful of Dollars (Pour une poignée de dollars).
- Concernant le montage du film :
Il y a eu de nombreuses versions d'Il était une fois la révolution, à commencer, à sa sortie, par une américaine totalement tronquée, une européenne respectueuse du travail de Leone, puis, beaucoup plus tard, en 1996, une version longue — celle-ci étant un peu un gadget puisque jamais voulue par Leone (réalisée sous la direction de Claver Salizzato pour Sergio Leone Production). Très rapidement une autre version américaine a vu le jour, réintégrant quasiment tous les éléments de la version européenne, si ce n’est la fin sous forme de flashback (3’40) : celle-ci était primordiale à l’histoire, venant compléter le personnage de James Coburn et rendant le final beaucoup plus poignant.
- Erreur d’accessoires : une des mitrailleuses utilisées MG42 (conçue au cours de la Seconde Guerre mondiale) pour une action censée se situer en 1914. La mitrailleuse de Juan lors de l’attaque du pont est bien une mitrailleuse Maxim de fabrication allemande (arsenal de Spandau) MG08 de 1908. La mitrailleuse de Sean (John) est un modèle allemand MG 42 fabriqué pour la première fois en 1942. Pour la scène finale où Juan crible de balles le colonel Reza qui a tiré sur Sean, il peut s’agir d'un autre modèle Hotchkis 1914.
- Anachronisme : l’action se déroule en 1913. Or L’IRA est le résultat de la jonction entre les Irish Volunteers et L’Irish Citizen Army de James Connolly à la suite de l’insurrection de Pâques en 1916. Donc, le drapeau que Mallory garde dans son sac ne devrait pas exister en 1913.
- Si, dans l’ensemble, le film est tourné en postsynchronisation, ce n’est pas le cas pour certains passages de dialogues avec Rod Steiger, qui a insisté auprès de Leone pour ne pas être postsynchronisé (Sergio Leone et Rod Steiger avaient deux visions radicalement opposées de ce que devait être un film, ce qui a été la source de beaucoup de tensions entre les deux hommes au moment du tournage)[réf. nécessaire].
- Il s'agit du dernier doublage français de Jean-Pierre Duclos. Quelque peu lassé du métier de comédien en France et ayant d'autres projets, ce dernier se retirera du monde du doublage après avoir prêté sa voix une dernière fois à James Coburn dans la version française du film. Il avait auparavant prêté sa voix à Sean Connery dans les premiers James Bond.[1]
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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021